J'ai dans le coeur comme un poids... le poids des contradictions qui me sont intrinsèques, le poids d'une vie loupée, le poids de plusieurs rêves impossibles qui restent là, à peser, sans pouvoir s'exprimer...

Dans la gorge une épine, l'épine qui retient tout ce que je dois dire , ou tout ce que je veux dire d'important aux gens que j'aime bien, mais qui reste bloqué, retenu par cette épine douloureuse, responsable de beaucoup de souffrances et de remords...

De n'avoir fait le choix... ce qui me fait penser au texte de mon concours blanc qui commençait pas un enfant qui disait "Choisir est une chose difficile". J'irai même que le choix est une torture parfois insoutenable, mais qui cause toujours des déceptions, quelque soit l'option retenue...

LUI ou TOI. M** ou quelqu'un d'autre... J'aime M**, mais comment savoir que c'est le bon, que c'est celui qu'il me faut, même si pour l'instant, il l'est...

Les fenêtres sont en bois, et à l'image de cette  fenêtre, mon coeur laisse passer les courants d'air, et mon âme s'en trouve glacée...

Et ces pluies assassines, qui coulent au fond de moi ravagent mon âme, usent mon coeur, érodent ma joie, corrodent la volupté, et attisent les souffrances. Ces pluies acides ravagent tout sur leur passage, et je n'ai pas encore trouvé de parapluie pour me protéger...

J'ai dans le coeur comme un poids, le poids des maux que je traîne, Atlas sans nom au fin fond des Enfers...

Des larmes d'encre de chine, ne demandent, la plupart du temps, qu'à arroser mes joues encore humides de la précédente averse... d'accord, ça fait du bien, mais l'encre de chine reste incrustée, et il est très difficile de la faire partir...

Qui nous montrent du doigt... C'est bizarre cette impression d'être à la fois comme tout le monde, mais en même temps d'être unique et d'avoir l'impression que le monde entier s'accable sur soi...

Retrouver au fond de moi, mes rondes enfantines déjà ensevelies par le sable débordant d'un sablier déjà trop plein...Je me perds à les chercher dans les dédales de mes solitudes bouleversées par tempêtes et ouragan... Pourvu qu'un jour, j'arrive à renouer avec cette époque ou l'innocence et l'insouciance règnent sur un bonheur de plénitude...

Mais les chevaux de bois... sont froids... la se trouve le problème. L'enfant grandit, abandonne son cheval de bois. s'il en a besoin plus tard, il est tellement froid qu'il n'ose plus se rasseoir dessus... pourtant, le bois se réchauffe vite,  mais la vie  l'a tellement marqué, qu'il pourrait s'enfoncer des échardes dans ses cicatrices encore béantes...

Voila... tout ça, c'est moi...